Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,
La France ne serait plus tout à fait elle-même si un acteur public n’apportait pas son grain de sel en toutes circonstances… Le gouvernement a fusionné l’AFII, destinée à faciliter l’implantation d’entreprises étrangères en France avec UBI France au sein d’un nouvel ensemble nommé Business France.
Le rôle d’accompagnement des entreprises françaises à l’export précédemment dévolu à UBI France recouvre en partie l’action des Chambres de commerce.
Lorsque l’on parle de Chambres de commerce, on distingue en premier lieu celles qui sont établies sur le territoire français. Leurs activités export sont regroupées dans CCI International, présidé par Jean-François Gendron. En second lieu, hors de nos frontières, on compte 112 CCI françaises à l’international, présentes dans 82 pays. Ce réseau est chapeauté par CCI France International (CCIFI), présidé par Arnaud Vaissié.
La semaine dernière, lors de l’AG de la CCIFI, Arnaud Vaissié a annoncé un taux de croissance de 10% de son réseau, aujourd’hui constitué de 32.580 entreprises membres. Un vaste ensemble autofinancé à 97% !
Le réseau CCI est en ordre de bataille au service des entreprises.
Plutôt que de transférer simplement les missions export de Business France aux Chambres de commerce, le gouvernement a choisi un accord d’alliance stratégique de « non concurrence » entre CCI International, CCIFI et Business France, afin de répartir les rôles. Reste à décliner cet accord avec chacune des 112 CCI françaises à l’international. Que de temps perdu !
L’Etat a imposé un accord de non concurrence dans le seul but de faire subsister une structure publique dont la mission d’assistance export est superflue au vue des multiples solutions proposées par le privé.
Mieux, Business France signe parfois « une délégation de service public » avec certaines chambres de commerce à l’international pour éviter de s’établir dans un pays, faute de ressources. En échange, Business France perçoit une commission sur des prestations réalisées dans le pays en question par la Chambre. Cela s’appelle un impôt déguisé.
En Allemagne, l’action export relève exclusivement des chambres de commerce allemandes. Pour une société française exportatrice, on en compte quatre en Allemagne. Voilà qui devrait nous inspirer !
Fidèlement,
Olivier CADIC, sénateur représentant les Français établis hors de France